Ce qui motive une demande de rendez-vous avec un « psy », (qu’il soit psychiatre, psychanalyste, psychologue, psychothérapeute), sera l’objet du premier entretien, au cours duquel l’écoute du praticien, lui permettra dévaluer dans quelle mesure il est ou non, susceptible d’y répondre, et de s’engager auprès du patient, dans une relation d’aide. Dans certaines situations, le praticien orientera vers un confrère mieux à même de traiter cette demande. En effet, il peut arriver par exemple que des symptômes cliniques nécessitent plutôt l’intervention d’un médecin, ou qu’un travail conjoint entre deux professionnels soit à envisager (psychiatre et psychologue par exemple).

Dans tous les cas, il est de la responsabilité du professionnel d’évaluer sa capacité à prendre en charge un patient, et d’orienter si besoin vers un autre professionnel.

Dans le champ de la psychopathologie, l’on sait que les progrès, les avancées contre les ravages de co-morbidité des symptômes nécessitent une inscription dans une temporalité logique,  puisque l’existence même de ces symptômes doit être considérée comme l’unique expression qu’a pu trouver un sujet, pour se défendre d’une angoisse, d’une situation conflictuelle. On comprend alors,  qu’il y ait un attachement du sujet à ses symptômes, qui met en place une résistance inconsciente à l’avancée du traitement. Le praticien le sait et oriente la cure en fonction de ces données.

 L’appel à un psychiatre suppose dans la plupart des cas, la demande d’un traitement pharmacologique, qui soulage rapidement des souffrances quotidiennes, sans pour autant les résoudre.

La psychanalyse quant à elle,  est une approche singulière, qui vise, au-delà de la résorption des symptômes, la naissance d’un nouveau sujet : celui-ci est susceptible alors, à l’issue de la cure, mais aussi à un stade un peu avancé de sa parole, d’en savoir un peu plus sur les répétitions inconscientes qui inhibent ses actes, provoquent des symptômes, déclenchent des angoisses.

Les demandes concernent tous les âges de la vie. Jusqu’à l’âge adolescent, ce sont les parents qui amènent leur enfant en consultation, préoccupés par une perturbation de la scolarité, des bizarreries du comportement, des difficultés somatiques récurrentes… Mais préoccupés aussi pour eux-mêmes, en tant que parents, et éprouvant une anxiété majeure et gênante. Le psychologue apporte pour eux, non pas des réponses, mais les moyens de retrouver une forme de confiance, dans la responsabilité qui est la leur.

 Des couples aussi, s’adressent souvent en premier lieu à un psychologue clinicien, dans une demande d’aide ou de médiation, face à des difficultés de la relation conjugale. Dans ces situations, un suivi conjoint ou séparé peut leur être proposé.

 On voit également des personnes plus âgées solliciter aujourd’hui « les psys ». Face à la précarité des conditions sociales d’existence, aux morcellements des structures familiales, des questions existentielles surgissent, qui nécessitent l’ouverture d’un lieu d’écoute, hors de tout regard moralisateur et injonctif.

 L’entrée dans une  maladie somatique enfin, de moins en moins « acceptée » à mesure que les progrès scientifiques promettent une plus grande longévité, est souvent l’objet d’une demande d’aide psychologique.

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