– Le repérage des symptômes cliniques, tels qu’ils sont décrits lors des premiers entretiens avec un médecin, un psychologue, un psychanalyste. A partir de ces signes (somatiques, verbaux, non-verbaux), le clinicien qui s’appuie sur des notions psychanalytiques, essaiera de dégager parmi les trois grandes structures -névrose, psychose, perversion- des traits cliniques caractéristiques.
– Le diagnostic différentiel, qui établit un comparatif entre une situation telle qu’elle se présente, et d’autres situations qui font partie du champ d’expérience du praticien. De même, c’est dans l’évolution des symptômes, leur mobilité, ou leurs points de fixation, que le diagnostic final est à même de s’établir et de s’affiner. Aussi bien, faut-il savoir que la dimension du temps, est un préalabale nécessaire à l’établissement d’une évaluation sérieuse des troubles.
La difficulté réside en ceci qu’un même symptôme peut recouvrir des pathologies très différentes, et ne saurait-donc, à lui seul, caractériser l’une d’entre elles. C’est davantage un faisceau de signes, et la manière dont ils se déploient dans la parole et l’agir du patient, qui orientera le praticien. Autant dire que l’auto-diagnostic est impossible, là où toute visée psychothérapeutique commence dans l’écoute attentive des plaintes du sujet.
Enfin, l’on pourrait avoir tendance à établir un continuum, entre certains sentiments humains, même s’ils proviennent d’un contexte traumatique, mais qui demeurent intrinsèques aux vivissitudes de la vie, (deuils, stress, échecs professionnels ou sentimentaux), les manifestations de la psychopathologie de la vie quotidienne et un faisceau de symptômes qui marquent véritablement l’entrée dans une pathologie, et qui nécessiteront l’intervention d’un praticien.