Le psychanalyste, disait Jacques Lacan, s’autorise de lui même,… et de quelques autres.

Ce qui vaut comme autorisation, est l’expérience de sa propre cure, en tant qu’analysant, condition incontournable à une future pratique psychanalytique. Les quelques autres, sont ses pairs, psychanalystes eux-aussi, se regroupant au sein d’associations psychanalytiques,  et dans lesquelles,  il faudra pour chacun, poursuivre un travail d’élaboration, de recherche,  et de formation, à l’adresse d’autres analysants.

Telle était la place de Lacan, au fil de 28 années de séminaires, au cours desquelles, s’élaboreront les concepts psychanalytiques d’aujourd’hui, qui perpétuent l’œuvre subversive de Freud.

La psychanalyse est un acte qui engage la parole. La cure commence avec des règles simples, qui ne varieront jamais tout le temps que l’analysant s’allongera sur le divan.

La technique psychanalytique, quelles que soient les écoles psychanalytiques qui se réclament de Freud, est la même depuis que son fondateur, fit le deuil des impasses de l’hypnose et des méthodes suggestives, sensées guérir les patientes hystériques, à la fin du dix-neuvième siècle.

Les règles si simples en apparence, qui encadrent la pratique psychanalytique, n’en font pas pour autant une pratique aisée, confortable, qui garantirait le bonheur pour tous.

L’association libre des mots, des pensées, des rêves, des plaintes et des demandes, cette parole libre qui est demandée à l’analysant tout le temps que durera la cure,  demeure la seule voie, connue à ce jour, et royale disait Freud, ouvrant vers les méandres de l’Inconscient.

L’indication d’une psychanalyse, au regard des symptômes qui se déploient dans l’observation clinique du patient, au regard de ses difficultés et de sa demande d’aide, ne peut s’envisager  que dans l’espace clos du cabinet. Elle engage l’un et l’autre dans une mise en acte de la parole. Cette indication repose sur l’acceptation des règles de la cure par le patient, et s’appuiera sur le désir de l’analyste, à s’engager dans l’écoute de cette parole singulière.

Le psychanalyste se réfère au discours psychanalytique, tel que Freud et quelques autres l’ont institué, et continuent de l’enseigner. Il peut être également médecin, ou psychologue, ou pratiquer toute autre discipline. Mais le champ de la psychanalyse s’en écarte aussitôt : ni médecine douce, ni technique comportementaliste  susceptible d’éradiquer en quelques séances la brillance d’un symptôme, ni philosophie, ni instance susceptible de moraliser sur tout ce qu’elle entend, la psychanalyse affiche finalement des ambitions bien modestes, et pourtant essentielles, à qui souhaite, de son Inconscient, en savoir quelque chose.

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